LE BRIEF DU CRIF – LES PROPOS ANTISÉMITES DU PRÉSIDENT DES COMORES
Il y a quelques semaines, dans un discours voulant vanter les vertus du vivre-ensemble et du dialogue inter-religieux, le Président des Comores Azali Assoumani, invitait les Musulmans à cohabiter pacifiquement avec les Catholiques, ainsi qu’avec « les maudits Juifs, que la colère de Dieu s’abatte sur eux. Les Juifs sont les maîtres du monde. Ils ne sont pas comme nous. Ils se tiennent tapis dans l’ombre et se révèlent au moment opportun ».
Ces propos ouvertement antisémites ont suscité des réactions et des condamnations, notamment au sein de la classe politique comorienne. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a lui aussi réagi, dénonçant l’antisémitisme de ces propos et rappelant la responsabilité qui incombe à un chef d’État.
Azali Assoumani est également Président de l’Union africaine, aussi il revient désormais à la communauté internationale de réagir face à la violence des propos tenus.
C’est pourquoi le Président du Crif a alerté le cabinet du Président de la République, Emmanuel Macron sur le sujet. Il a également adressé un courrier à l’attention de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lui disant espérer compter sur le gouvernement français pour faire preuve de l’intransigeance que cette affaire requiert.
Le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et le Conseil des Français d’origine comorienne (CRFC) ont également condamné les propos du Président comorien. Rappelant que « les relations entre le CRAN et le CRFC d’une part, et les associations juives d’autre part se sont toujours inscrites dans le respect et la considération mutuelle », les deux associations demandent que le Président des Comores, Président de l’Union africaine « présente ses excuses et reconnaisse publiquement le caractère antisémite et inacceptable de ses propos ».