Fonte:
www.crif.org
Yonathan Arfi, vice-président du crif: “Il y a atteinte à la dignité d’un certain nombre de persone à cause de messages hainex sur Internet”
Alors que le gouvernement présentait son plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, dont un volet est consacré aux réseaux sociaux, Yonathan Arfi, vice-Président du Crif, était l’invité de Bourdin Direct. Il y explique l’importance de la responsabilité des grandes plateformes Internet.
Le gouvernement s’attaque aux contenus haineux et racistes sur Internet. Le Premier ministre a présenté ce lundi son plan contre le racisme et l’antisémitisme, dans lequel un volet concerne les réseaux sociaux, sur lesquels sont quotidiennement versés des torrents de haine, de racisme, d’antisémitisme ou d’homophobie. Comme annoncé par Emmanuel Macron début mars, la France va “se battre” pour un projet législatif au niveau européen contraignant les opérateurs du Net, et notamment les réseaux sociaux, à retirer très rapidement le “torrent de boue” des contenus “haineux, racistes ou antisémites”, a confirmé le Premier ministre lors d’un discours au Musée national de l’Histoire de l’immigration à Paris.
Invité ce lundi de Bourdin Direct, le vice-président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yonathan Arfi a demandé que les diffuseurs Internet, comme Facebook par exemple, soient désormais responsables des contenus qu’ils diffusent. “Il faut légiférer pour contraindre les opérateurs à retirer dans les meilleurs délais les contenus haineux”, a-t-il demandé, se référant notamment à ce qui se passe en Allemagne, où des amendes très importantes – jusqu’à 50 millions d’euros – peuvent être adressés aux diffuseurs ne retireraient pas les propos haineux dans un délai très court.
“Les réseaux sociaux doivent être régulés comme les médias”
Pour le vice-président du Crif, ce ne serait en aucun cas une atteinte à la liberté d’expression, comme l’avancent les opposants à un tel contrôle sur Internet. Aujourd’hui il y a atteinte à la liberté d’un certain nombre de personnes parce qu’il y a des messages à caractère racistes, antisémites et homophobes qui sont publiés quotidiennement sur les réseaux sociaux. Tout cela doit être fait dans un cadre légal strict qui permettra aux réseaux sociaux d’avoir un cadre auquel se référer. Les médias sont régulés par un certain cadre et il s’agit de faire la même chose pour Internet. Et si les médias étaient censurés, cela se saurait”.