22 Maggio 2014

Twitter si impegna a contrastare la pubblicazione di contenuti antisemiti e omofobi

Fonte:

RTL.fr

Autore:

Benjamin Hue

Antisémitisme, homophobie: comment Twitter lutte contre les dérapages

DÉCRYPTAGE – Twitter entretient depuis plusieurs mois des relations privilégiées avec plusieurs associations pour éviter aux sujets de discussions incitant à la haine d’être mis en avant sur le réseau social.

Mardi 20 mai, un hashtag douteux, #MerciHitlerPour3945, a fait irruption en début de soirée dans la liste des trending topics, les sujets mis en avant sur Twitter.

À l’instar d’#UnBonJuif, qui avait fait les gros titres de la presse au mois d’octobre 2012, #MerciHitlerPour3945 a donné lieu à quelques tweets antisémites.

MerciHitler

De nombreux utilisateurs ont aussi relayé le hashtag avant une avalanche de réactions indignées, qui lui ont fait prendre de l’ampleur. Au total, plus de 4.000 tweets on été échangés en un peu plus d’une heure, faisant émarger #MerciHitlerPour3945 au 1er rang des sujets les plus discutés sur le réseau social ce soir-là.

Faire rempart à l’incitation à la haine

Mais peu après 22 heures, il avait déjà disparu de la liste des trending topics. L’Union des étudiants juifs de France a en effet signalé au réseau social américain la présence de ce mot-clé antisémite parmi les sujets les plus discutés du site pour que Twitter cesse d’en faire la promotion. L’association qui avait assigné Twitter en justice lors de l’affaire #UnBonJuif ne portera pas plainte. L’objectif est avant tout de diminuer la propagation des propos antisémites.

“Notre rôle n’est pas d’être éboueur. On ne peut pas éplucher tout ce qui se dit sur Twitter. Il faut surtout faire en sorte qu’il y ait des services dédiés pour éviter ces dérapages”, explique Sacha Reingewirtz, président de l’association.

Depuis le tollé provoqué par l’affaire #UnBonJuif, les équipes françaises de Twitter travaillent en étroite relation avec un certain nombre d’associations en pointe sur les sujets sensibles. Ces dernières ont un statut prioritaire dans la signalisation au réseau social de la présence de hashtags illicites ou de tweets dont la teneur tombe sous le coup de la loi. Une collaboration facilitée par la mise en place à l’été 2013 d’un bouton permettant à n’importe qui de signaler un abus ou une violation de la loi sous chaque message posté sur le réseau social.

Une collaboration privilégiée avec des associations

Chez Twitter, une équipe – dont la langue maternelle des membres est le Français, afin qu’ils puissent en saisir toutes les subtilités – est dédiée au traitement de ces complaintes 24 heures sur 24. Elle n’est pas pro-active et ne fait pas de veille, indique un porte-parole du réseau social. En travaillant main dans la main avec des associations comme l’inter-LGBT ou l’UEJF, elle bénéficie de leur expertise, de leurs connaissances et de la mobilisation de leurs adhérents pour repérer les dérapages. Avant d’agir dans un deuxième temps pour empêcher les hashtags incriminés d’apparaître dans les tendances les plus discutées du jour.

Parmi les sujets les plus souvent retirés des tendances, on retrouve sans surprise l’homophobie et l’antisémitisme, confie-t-on du côté de Twitter. “Les hashtags antisémistes #UnBonJuif, #IsraëlDoitDisparaître ou encore #PutosJudios ont été retirés récemment”, indique Sacha Rengewirtz. Ce dernier mot-clé a généré plus de 15.000 tweets en Espagne après la victoire du Macabi Tel Aviv sur le Real Madrid en finale de l’Euroligue masculine de Basket.

Une fois retirés des tendances mises en avant sur Twitter, les messages émis avec ces mots-clés ne sont pas pour autant supprimés du réseau social. Il faut pour cela qu’ils aient été signalés par les associations, les utilisateurs ou les autorités alertées par des internautes. Twitter étudie alors les requêtes et décide en fonction de suspendre les comptes en question pour effacer les tweets. En cas de poursuites judiciaires, Twitter doit mettre à disposition de la justice les données permettant d’identifier les auteurs des tweets illicites.